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Le Cabinet des Voluptés...
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27 avril 2011

"Obscurités sous l'Ancien Régime"


Les attraits pour les vices

d'Ancien Régime

décrits sous formes brèves

de récits

charment-ils encore

nos contemporains ?

IM


Les récits sous formes brèves datant de l'Ancien Régime témoignent d'une certaine délectation du morbide. Cette société est rongée par les fléaux tels que les catastrophes climatiques, le manque de nourriture, les effets destructeurs des conflits armés qui fragilisent la population et renforcent le pouvoir des sociétés plus aristocratiques. Pendant cette période de l'Ancien Régime, nous voyons apparaître un certain intérêt particulier pour ce qu'on appellerait aujourd'hui des « légendes urbaines ». Divers thèmes tels que l'amour, le pouvoir, la religion deviennent des intérêts salis par le vice et transgressent jusqu'à devenir la cause d'actes criminels. Il se produit une sorte de fascination pour le crime et les criminels. Ces faits divers sont utilisés puis publiés dans des canards ou des journaux. Ces écrits étaient de la littérature dite de « consommation ». L'originalité n'était pas recherchée et viendra plus tard avec Denis Diderot. A la lecture de ces différents textes, nous remarquons que le style n'était pas forcément recherché. Ils utilisaient les faits divers sans se soucier de l'imitation, ni du plagiat.

Dans ces récits, nous sommes confrontés à l'amour des amants qui violent les lois : la passion se traduit en crime. Les valeurs morales inculquées par la religion ont terni pour laisser la place aux manifestations du Diable qui permettent d'assouvir ces désirs de plaisirs interdits. Les miracles deviennent des évènements surnaturels. Une société dans laquelle certains deviennent curieux, à la recherche d'interdits, de sensations et où les péchés de luxure sont à l'honneur malgré les conséquences que cela peut entraîner. La vie à cette époque est bien différente de celle du XXIème siècle pourtant cette attirance pour les interdits demeurent d'autant plus avec l'émergence des moyens de communications et des progrès techniques. Malgré la prolifération des sites exhibant le sadomasochisme par exemple, les valeurs morales perdurent et définissent toujours ces comportements comme des vices. Il suffit de taper le mot « vice » dans un moteur de recherche sur le web pour s'apercevoir qu'il existe encore de nos jours une sorte de censure. Pourtant, le cinéma, la littérature, la musique, l'actualité mais aussi une certaine presse spécialisée semblent encore s'en inspirer. Nous retrouvons également ces vices dans les discours politiques ou bien dans les sociétés secrètes où se mêlent religion et pouvoir. Les attraits pour le vice auraient traversés les époques. Nous tenterons dans cette analyse de repérer les similitudes entre les vices sous l'Ancien Régime et ceux de notre époque.

 Si l'on reprend les écrits du Marquis de Sade – qui sont aujourd'hui une référence –, nous remarquons des similitudes avec des phénomènes de société actuels. En effet Sade s'est fait connaître en tant que provocateur, en tant qu'homme qui ne connaît pas de limite, de même que certaines stars du X voire des gens lambda qui s'exhibent sur la toile. Nous sommes dans une société où le sadomasochisme, terme qui découle directement du génie destructeur du Marquis de Sade, se traduit en images par le biais du web ou du cinéma. Sade a atteint un degré dans l'horreur que même les plus grands provocateurs de notre temps n'ont jamais égalé. En effet, si la pornographie a repoussé les barrières des moeurs au vingtième siècle, le film pornographique en tant que tel reste en deçà des écrits sadiques, et ce même pour des films d'une rare violence sexuelle ou encore les « snuff movies », films généralement pornographiques qui mettent en scène la torture voire le meurtre d'une ou plusieurs personnes selon la définition proposée par Wikipédia. En effet, montrer un acte avec des images a un effet bien moins pernicieux que de le décrire avec des mots car Sade prend position, tente le lecteur et l'invite à l'imiter, là où les images auraient tôt fait de le dégoûter. De plus les mots laissent une marge d'appréciation au lecteur, car la description, si bien faite soit elle, oblige le lecteur à s'imaginer la scène, et donc d'une certaine façon, à y participer. En revanche le film, ne lui laissant aucune liberté, fait du spectateur sa victime ou, dans le pire des cas, le témoin complaisant de l'acte, mais en aucun cas le complice. L'imaginaire du spectateur est passif contrairement à celui du lecteur.

IM2

Trois siècles après, le Marquis de Sade demeure un exemple du vice et de la destruction absolue. De nombreux films sont sortis à son effigie. Le premier sera l'Age d'or de Luis Bunel. Un film français de 1930 qui se présente sous forme documentaire et qui s'achève par une transposition des Cent vingt journées de Sodome de Sade. Le Marquis inspirera le monde du cinéma d'un point de vue international avec des oeuvres souvent classées dans les films érotiques ou d'épouvantes. Le dernier sera Sade sorti en 2000. Un film de Benoît Jacquot avec Daniel Auteuil pour jouer le rôle du Marquis. Ce film sera récompensé par le prix Sergio Leone. De même, nous pouvons nous apercevoir qu'il existe un large panel de pièces de théâtre toujours inspirées de la vie de ce libertin.

Toutefois, sans y voir apparaître le nom de cet homme, nous constatons que de nombreux films traitent de cette attirance chez l'Homme pour le vice. Prenons l'exemple de Match Point réalisé par Woody Allen et sorti en salle en 2005. En effet, Jonathan Rhys-Meyers dans le rôle de Chris Wilton, personnage principal du film, est un jeune professeur de tennis issu d'un milieu modeste venu tenter sa chance à Londres. Il sympathise avec Tom Hewett incarné par Matthew Goode, un jeune homme de la haute société. Chris est attiré par la mondanité, il va partager sa passion pour l'opéra avec Tom et ne tarde pas à fréquenter régulièrement les Hewett. De ce fait, il fera la rencontre de la soeur de Tom, Chloe interprétée par Emily Mortimer qu'il n'hésitera pas à séduire pour accéder au confort financier et se voir intégrer lui aussi, la haute société. Cependant, nous découvrons un personnage calculateur, possédant peu de scrupules pour son entourage et arriver à ses fins. Alors qu'il est sur le point de réussir à atteindre ses objectifs et épouser la soeur de Tom, Chris va faire la rencontre de la petite amie de celui-ci. Le dilemme sera pour lui de savoir comment gérer et concilier ses désirs en matière d'ascension sociale ainsi que son attirance irrésistible qui le conduirait à l'adultère. Il va être épris d'une passion violente qui le mènera au crime lorsqu'il apprendra que Nola Rice interprétée par Scarlett Johansson tombe enceinte de lui. Chris ne veut pas perdre son confort et sa réussite et préfère mettre un terme à celle qui le corrompt. Il élimine un vice pour en préserver d'autres. L'originalité de Match Point se situe dans cette fin à la fois grave et légère puisque la chance de Chris sera une nouvelle fois de son côté. L'acteur principal préservera jusqu'à la fin son comportement amoral qui le conduira à la réussite. Dans ce sens, nous pouvons noter que Woody Allen se libère des règles de morale qui veulent qu'on paie toujours le prix de ses actes au cinéma. Chris, lui, est libre de recommencer sa vie. De son atrocité il ne sera pas puni, si ce n'est en en gardant sombrement la marque dans son regard. Dans ce film, il y a d'un côté les sentiments humains et les ambitions de chacun, qui ne manquent déjà pas de complexité, mais voilà, le hasard s'en mêle parfois, pour nous conduire à des issues jamais envisagées. Equation impossible, se sentant pris au piège dans une impasse de la vie, l'Homme opte parfois pour des actes irraisonnés et tragiques. C'est ce qui arrivera à notre personnage dans le film de Woody Allen mais nous pouvons retrouver ce processus dans La Marquise de Gange de Sade. En effet, dans son roman, les sentiments humains sont représentés par La Marquise tandis que le vice et l'agissement sous l'ambition nous rapprochent du personnage de l'abbé et des hommes qui l'accompagnent dans sa démarche.

Aujourd'hui certains cinéastes exercent la même démarche que Sade dans la description de ses crimes proche de l'épouvante. Épouvante, jeu et vice qui épuisent les personnages d'un point de vue psychologique comme nous pouvons le retrouver dans la saga Saw du réalisateur James Wan. Certains accuseront Sade de pousser au crime, alors que d'autres, plus rares, s'en délecteront. Que dire du cinéma actuel dans ce cas ?

Sade remet en cause les valeurs de notre société. Sa démarche peut paraître paradoxale, toutefois, elle permet au lecteur de réfléchir sur cette question et ainsi éprouver ces valeurs et définir si elles sont fondées ou non. Car si Sade bouleverse les conventions, il n'en fait pas moins douter ses lecteurs sur leur mode de vie, pliés à des conventions sociales assimilées sans être forcément comprises. Le fait de passer par cette réflexion permet en effet de donner un sens à certaines de ces conventions comme nous pouvons le constater dans le film de Eyes wide shut de Stanley Kubrick. 

Ce film réalisé en 1999 a remporté le César du meilleur film étranger en 2000. Alice incarnée par Nicole Kidman est la charmante épouse du riche et séduisant William Harford interprété par Tom Cruise. Au cours d'une réception mondaine donnée par leur ami Victor Ziegler, rôle joué par Sydney Pollack, Alice et William qui menaient jusqu'ici une paisible existence familiale, sont tous les deux confrontés à la tentation de l'adultère sans que celui-ci soit finalisé. Nous pouvons d'ores et déjà constater que le couple vit dans le confort de la bourgeoisie. De même, nous remarquons qu'il est de nouveau affaire à la tentation du vice qui brave les valeurs morales de notre société. Lors de cette soirée, William retrouve un de ses ancien compagnon de faculté, Nick Nightingale interprété par Todd Fiel. Lorsque par la suite, ils se rencontrent tous les deux dans un bar dans lequel l'artiste se produit, Nick reçoit un appel téléphonique qui lui indique un mot de passe donnant accès à une soirée « privée » durant laquelle il lui est demandé de jouer les yeux bandés. Intrigué, William décide de s'introduire dans le cercle mystérieux. Il découvre alors un monde étrange, inquiétant, dans lequel une sexualité débridée s'exerce sans limite dans un cadre luxueux et qui s'apparente aux orgies vénitiennes du dix-septième siècle.

Ce film nous transporte dans les profondeurs de l'âme humaine et nous montre à quel point la curiosité de l'Homme peut le faire basculer, le rendre vulnérable et le détruire. Les deux personnages, pourtant sans histoire, semblent plonger et céder à leurs attirances ténébreuses. Le danger et la destruction sont fortement valorisés dans cette oeuvre. Le dénouement nous invite à penser que ce couple a une seconde chance. Ils prennent conscience de la dangerosité de ces conduites et y font face.

Enfin, si nous éclairons notre analyse, nous pouvons penser que leurs actes ne sont pas réels et restent fantasmatiques puisque Alice confie à son mari qu'elle a été tenté par un désir fantasmatique et ensuite elle raconte un rêve qui évoque une orgie. De son côté, William a fait acte de présence sans agir dans les différentes scènes qui l'incitaient à réaliser ses fantasmes et succomber à la tentation. Par conséquent, leurs vices ne dépassent pas la barrière fantasmatique mais le spectateur est confronté à des images qui montrent la perversité des actes immoraux. Le réalisateur démontre que le couple parfait n'est qu'une chimère. Leurs tentations les entraînent dans une sorte de fragilité psychologique dans laquelle ils deviennent des proies faciles pour quelques vautours d'une société secrète. Ce film fait prendre conscience de la dangerosité de certains fantasmes contraires aux valeurs sociales et dont les conséquences apparaissent destructrices. Qu'est-il possible de faire et jusqu'où peut-on aller ?

Ici, les personnages du film prennent conscience des dangers qui peuvent se répercuter suite à ces désirs fantasmatiques. A chaque fois qu'ils se retrouvent dans un contexte qui les éloignent des fondements idéalisés de leur couple, ils ne succombent pas aux désirs et dans ce sens évitent un bien grand nombre de malchances : séropositivité, accusation pour un crime, adultère. Toutefois, nous pouvons constater que les personnages sont attirés et tentés par ce qu'ils voient à l'intérieur de ces sociétés secrètes qui organisent des soirées orgiaques.

Selon Alain Bonnet de Soral, essayiste, journaliste et réalisateur français, ces réseaux de soirées que nous retrouvons dans ce film existent réellement. Lors d'une conférence en Bretagne concernant la sortie de son livre Comprendre l'empire en avril 2011, Alain Bonnet de Soral n'hésite pas à qualifier les hommes politiques de satanistes. Il pense que le Diable est en chacun d'un bon nombre de ces politiciens. Il explique que cela a toujours existé et existe encore. La plupart des politiciens, selon lui, sont membres des organisations contrôlées par des mouvements sataniques où ils exercent toutes formes de mensonges, de trahisons et de laideur comme par exemple le Bohemian Club crée en 1892 en Californie. Il compare les « élites financières oligarchiques mondialistes » à Satan, le maître de la lumière. Il les qualifie de lucifériens, sataniques, « mamoniques » et ajoute pour renforcer son argument que les maçons de la Franc-maçonnerie sont d'ailleurs nommés les fils de la lumière ce qui peut laisser prétendre qu'ils sont les fils de Satan. Pour lui, ils jouissent de faire le mal en conscience, et je cite : « ils condamnent à mort des gens indirectement pour obtenir un loft plus grand à New York ». Ces cérémonies n'ont rien d'un film délirant comme Eyes Wide Shut mais c'est la réalité. Il énumère également dans ces clubs fermés, l'exercice des vices tels que la pédophilie satanique de réseau ou bien le sadomasochisme criminel. Les membres de ces groupes sont des personnes fortunées qui arrivent à un niveau de domination et de violence exacerbées. Ils vivent secrètement ces actes qui représentent tout le contraire du bien, loin des valeurs morales du partage, de la fraternité, de l'honneur, de la bonté, de l'amour du respect de la nature et de l'Homme. Les propos de l'écrivain Alain Bonnet de Soral montrent que nous sommes entourés et gouvernés aux États-Unis mais aussi en France par des hommes avides de pouvoir, d'argent et de plaisirs interdits qui les poussent vers des conduites criminelles.

Les plaisirs criminels proches de ceux décrits par le Marquis de Sade seraient donc encore d'actualité dans les classes fortunées. Ils apparaissent aujourd'hui dans le cinéma mais si nous nous attardons sur le discours d'Alain Bonnet de Soral, nous comprenons que la réalité n'est parfois pas à la hauteur du cinéma. En effet, ce dernier puise ses sources dans ce qui existe déjà pour en faire un film. Les faits divers, les actes de criminalités ou bien des conduites suspicieuses sont par conséquent toujours une source d'inspiration chez les réalisateurs mais aussi certains journalistes comme nous le montre la publication de la revue Détective créée en 1928 et nommée depuis 1980 : Le Nouveau Détective.

Cette revue a toutes les caractéristiques des récits publiés sous l'Ancien Régime. En effet, Le Nouveau Détective est un magazine dans lequel nous retrouvons les faits d'actualité tels que les crimes, les suicides, les disparitions, retranscrits sous forme de récits brefs et de littérature dite populaire. Ils sont rédigés sous forme de nouvelles et ils relatent les faits avec suspens ce qui pique la curiosité du lecteur friand de récits criminels réalistes puisque toutes ces histoires se sont belles et bien produites. Le magazine est composé de différents thèmes : disparitions, meurtres, barbaries, désespoirs, émotions, drames, horreur, enquêtes et certaines affaires des Assises. Cette revue n'hésite pas à fournir les moindres détails et la lecture de ces récits offrent la sensation de voir la scène comme si elle se déroulait devant ses yeux car une fois encore le lecteur doit faire participer son imaginaire, il visualise et subit l'atrocité des faits. L'attrait pour le vice satisfait soit par la lecture, soit par les images pour ceux qui ne le pratique pas, se retrouve également au travers le monde musical.

De nombreux groupes de death ou black metal sont composés de paroliers inspirés par l'univers de Sade sans forcément atteindre son degré de perversité car bien souvent l'horreur va loin dans la description physique alors que les scènes de folies orgiaques où se mêlent sado masochisme, inceste, scatologie et même nécrophilie chez Sade regorgent d'éléments marquant les relations psychologiques des protagonistes. Toutefois, il est une nouvelle fois très présent dans l'univers musical comme nous le montre l'exemple du groupe Enigma qui avait connu un très grand succès dans les années 1990 avec quarante millions de disques vendus dans le monde. Leur album fusionnait le chant grégorien à la sensualité du style new age, douce voix féminine pour des propos sataniques.

La chanson « Sadeness » témoigne une nouvelle fois de la forte influence du Marquis. Voici un extrait des paroles de cette chanson :

Sade, dis moi

Sade, donne moi

Sade, dis moi qu'est-ce que tu vas chercher ?

Le bien ou le mal ?

La vertu par le vice ?

Sade, dis moi pourquoi l'évangile du mal ?

Quelle est ta religion ?

Où sont tes fidèles ?

Si tu es contre Dieu, tu es contre l'Homme.

Sade, dis moi pourquoi le sang ?

Pour le plaisir ?

Le plaisir sans l'amour ?

N'y a t-il plus de sentiments dans le culte de l'Homme ?

Sade, es-tu divin ou diabolique ?


Certains n'hésiteront pas à utiliser le nom du Marquis de Sade en pseudonyme comme le groupe rock des années 1980 qui n'a pas connu le succès et n'a sorti que deux albums contrairement à Marilyn Manson qui est l'un des artistes contemporains les plus controversés de notre société et mondialement connu. Il utilise la provocation et le blasphème dans sa musique, pendant ses concerts mais aussi dans son attitude et son style. Il lui est souvent reproché de pousser les jeunes à la violence et à la perversion. Dans une société de moins en moins choquée par la perversion, Marilyn Manson semble pousser trop loin les limites... Serait-il à la hauteur du Marquis de Sade ?

Jugées à l'époque illégales, les oeuvres de Sade n'en dépeignent pas moins une réalité, réalité monstrueuse s'il en est, mais qui semblait devenue chose commune et acceptée aujourd'hui et pourtant... Peut-on dire que la société a réellement évolué à ce sujet ? Pas tant que ça, mise à part peut-être l'homosexualité et certaines pratiques sexuelles qui semblent donner raison au Marquis de Sade, ce qui est logique si l'on considère la libéralisation des moeurs, et donc le recul de la notion « d'extrême » en matière de sexualité. Notre société montre que les attraits pour le vice sont encore d'actualité. Le vice est partout et touche toujours autant les sociétés de la bourgeoisie de manière secrète. L'aspect caché des vices est-il un moyen de perdurer ses pratiques avec le plaisir de l'interdit ou bien la non-acceptation d'une grande partie de notre société encore attachée aux valeurs morales ? Sade a osé montrer ce qu'aujourd'hui-même on juge trop choquant, mais qui a toujours été. Dans ce sens, Sade dénonce malgré lui une déshumanisation qui était auparavant entièrement tabou, et donc indirectement l'hypocrisie la société à ce sujet.

RDL

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